Dans un contexte de crise multidimensionnelle, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé poursuit son engagement pour un redressement global du pays en misant sur les synergies locales. Sa rencontre avec les présidents des chambres de commerce du Nord, du Nord-Est et du Nord-Ouest a offert une tribune importante pour redéfinir les rôles et responsabilités du secteur privé dans la sécurisation du territoire et le retour à la stabilité institutionnelle.
Accompagné de plusieurs membres clés de son gouvernement, dont le ministre délégué chargé des questions électorales et constitutionnelles, M. Joseph André Gracien Jean, et la ministre des Haïtiens Vivant à l’Étranger, Mme J.E Kathia Verdier, le chef du gouvernement a adopté une posture d’écoute, mais aussi de fermeté. L’objectif est clair : instaurer un climat de confiance mutuelle et construire des solutions concrètes, avec l’appui de ceux qui font vivre l’économie locale.
Le secteur privé, partenaire stratégique de la sécurité
Dans un ton pragmatique, le Premier ministre a invité les chefs d’entreprise à sortir de la simple posture d’observateurs pour devenir des partenaires actifs de la sécurité nationale. Il leur a présenté les grandes lignes du plan gouvernemental de sécurisation territoriale, tout en reconnaissant les impacts directs de l’insécurité sur l’économie régionale : ralentissement des échanges, fermetures d’entreprises, fuite des capitaux et migrations internes.
« Vous êtes la colonne vertébrale de l’économie nationale. Votre sécurité est notre priorité. Mais elle nécessite aussi une forme de vigilance partagée et de responsabilité collective », a-t-il affirmé.
Des élections crédibles grâce à une mobilisation locale
Un autre point fort de la rencontre a concerné l’organisation du référendum constitutionnel et des élections générales. Pour le Premier ministre, la crédibilité de ces scrutins dépendra largement de la participation logistique, matérielle et morale des forces vives locales, en particulier du secteur privé, souvent mieux structuré que les institutions publiques dans certaines zones reculées.
Il a appelé les représentants des chambres à faciliter la sensibilisation citoyenne, à appuyer l’organisation matérielle du processus, et à participer au financement indirect de cette transition démocratique, à travers des partenariats public-privé ciblés.
Justice économique et équité territoriale
Dans une volonté affichée de justice territoriale, le chef du gouvernement a plaidé pour une réorientation des marchés publics au profit des entrepreneurs régionaux. Il a souligné qu’il ne peut y avoir de développement national si les investissements de l’État ne génèrent pas de retombées concrètes pour les populations locales.
« Nous devons sortir de la logique centralisée où tout passe par Port-au-Prince. Le Grand Nord regorge de talents et d’entreprises capables d’exécuter des projets publics. C’est une question d’équité et de bon sens économique », a-t-il déclaré.
Éducation et dignité : le cas du lycée François Capois
Dans un moment fort de sa tournée, le Premier ministre s’est rendu sur le site du lycée François Capois. Constatant l’état de délabrement avancé de cet établissement emblématique, il a convoqué sans délai le ministre de l’Éducation nationale et la direction du Fonds National de l’Éducation. Il leur a ordonné de lancer un plan d’urgence pour reconstruire intégralement le lycée et offrir aux élèves un environnement digne et propice à l’apprentissage.
Un leadership fondé sur l’action locale
À travers cette série d’initiatives, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé adopte un style de gouvernance orienté vers les solutions concrètes, la proximité territoriale et la valorisation des ressources locales. Le Grand Nord devient ainsi une zone pilote d’un partenariat État-secteur privé-société civile qui pourrait inspirer une nouvelle manière de gérer la chose publique.
Dans les jours à venir, cette dynamique se poursuivra dans d’autres départements du pays, avec la même ambition : faire de la concertation territoriale un levier de transformation nationale.


