
Une cérémonie officielle a marqué ce jeudi le départ de 150 militaires haïtiens – parmi eux 15 femmes – vers le Mexique, où ils suivront une formation stratégique de trois mois. L’événement s’est tenu en présence du Premier ministre Didier Fils-Aimé, du président du Conseil présidentiel de transition (CPT) Fritz Alphonse Jean, du conseiller Leslie Voltaire, du ministre de la Défense ainsi que de plusieurs autorités civiles et militaires.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un programme de coopération bilatérale entre Haïti et le Mexique qui, à terme, prévoit la formation de 700 soldats haïtiens. Selon les autorités, elle vise à renforcer les capacités nationales en matière de sécurité et à participer à la reconstruction progressive des Forces Armées d’Haïti, dissoutes puis réactivées ces dernières années.

Le gouvernement a souligné que ce projet fait partie d’une feuille de route plus large, orientée vers le rétablissement de la sécurité publique, la réhabilitation des institutions étatiques et l’organisation d’élections jugées libres et inclusives. Lors de son intervention, le Premier ministre a insisté sur la nécessité de renforcer la souveraineté nationale et de restaurer l’autorité de l’État face aux menaces transnationales.

La délégation mexicaine, représentée par Carlos Imanol Reyes, émissaire du ministère des Affaires étrangères, a réaffirmé l’engagement du Mexique à appuyer Haïti dans ce processus.

Pour les observateurs, l’envoi de cette première cohorte de militaires marque une étape symbolique dans la stratégie du gouvernement visant à doter le pays d’institutions sécuritaires plus professionnelles. Toutefois, certains analystes rappellent que la réussite de cette initiative dépendra aussi des réformes internes, de la transparence et des moyens mis en place pour réintégrer ces nouvelles compétences au retour des soldats formés.

Le programme sera suivi au cours des prochains mois par d’autres groupes, avec l’objectif de créer progressivement une force militaire plus structurée dans le cadre des efforts nationaux de stabilisation.


